C’est l’homme multi-casquettes par excellence. Éleveur, propriétaire, il a aussi été driver amateur, entraîneur et est, depuis dix-huit ans maintenant, bien plus qu’un simple vendeur de chevaux. Didier Louis ne se définit d’ailleurs pas comme un courtier. Car, pour lui, le plus gros du travail, c’est le service après-vente. Il accompagne ses clients dans toutes leurs démarches, les prend par la main, en quelque sorte, les assiste, ne comptant pas ses heures.
Spécialiste de la vente de parts de 10 et 20 %, comme il le dit lui-même, Didier Louis ne laisse pas tomber le nouveau petit propriétaire (il en a initié près de quatre cents !) en cours de route après que celui-ci a investi. Pour autant, il le prévient, sans détour, que le propriétariat se doit d’être avant tout un loisir ; qui peut certes rapporter – gros même -, et net d’impôts, mais “attention, l’achat d’un cheval de course peut s’avérer très risqué ; vous pouvez perdre la totalité de votre investissement” insiste-t-il.
Son activité, qui s’est surtout développée par le bouche-à-oreille, dans le milieu du trot essentiellement – mais Didier Louis a également un pied dans celui du galop -, s’appuie également sur un site Internet* qui est loin de n’être qu’une façade. Car, là encore, Didier Louis innove, depuis début avril, avec une boutique en ligne et la mise en place d’un concept très tendance qu’il a su adapter à son secteur : la vente de “yearlings sans conseil”. Adaptée aux petits budgets, l’idée consiste à choisir – pourquoi pas sur un coup de cœur ? – un yearling (ou même un foal), proposé en parts que l’on glisse dans le panier. Le paiement, par carte bancaire, étalé sur plusieurs mois, est dégressif en fonction du nombre de parts achetées.
C’est tout simple et révolutionnaire à la fois pour amener de nouveaux propriétaires aux courses. Ainsi, l’expression “faire son marché” prend vraiment tout son sens…
http://www.paris-turf.com/actualites/didier-louis-une-nouvelle-conception-du-proprietairiat-97473
Sophie DHAM
Paris Turf – publié le 27 Mai 2015