Acheter un cheval de course ? Une folie, s’il se blesse ou si on tombe sur un tocard. Pourtant, les chevaux attirent de riches amateurs d’émotions fortes. Un cheval prometteur (jeune poulain ou déjà entraîné, dit “prêt à courir”) s’achète à partir de 15 000 euros, auxquels il faut ajouter les charges mensuelles de pension et d’entretien (de 750 à 1 150 euros). Le pédigree d’un cheval, son palmarès et celui de ses parents détermine son prix.
Hervé Denis, directeur du contrôle de gestion de Dirickx (clôtures), est copropriétaire d’un cheval et de deux poulains. En août, il a acheté pour le compte de l’entreprise le cheval Price Star, en vue de monter une écurie de courses aux couleurs de Dirickx : “Un cheval de course s’achète de gré à gré, aux enchères ou à l’issue d’une course “à réclamer”, où chaque participant est à vendre”, explique-t-il.
Didier Louis, courtier en chevaux (agence IDEF), prône la vigilance et la prudence : “Il faut s’adresser à des gens de confiance, éviter les maquignons et les escrocs.” Car certains éleveurs vous persuadent de garder un canasson en vous faisant croire qu’il courra le Prix d’Amérique. En attendant, les charges d’entretien leur remplissent les poches. On appelle ça “faire de l’hôtellerie”.
Pour limiter les frais et les risques, on peut s’adresser à une écurie spécialisée dans la copropriété, comme IDEF ou les Etoiles du galop, qui gèrent l’entretien et les carrières des chevaux. Une part en association coûte ente 4 000 et 8 000 euros pour un cheval prêt à courir.
Un copropriétaire est exonéré d’impôts sur les gains. Eric Godard, directeur des services informatiques de Siemens, détient une douzaine de parts de chevaux : “La copropriété permet d’équimibrer son investissement, dit-il. Comme en Bourse, il faut avoir un portefeuille varié.”
L’Expansion Alexandre Boutebel