Didier Louis, figure emblématique du cyclisme où il s’y est forgé un nom, Didier Louis semble vouloir connaître une destinée toute aussi brillante dans l’univers équestre. A 48 ans, celui qui fut tour à tour compétiteur de haut niveau de 1973 à 1976, directeur sportif et à l’origine de la canière des frères Madiot, de Thieny Marie, de François Lemarchand ou encore du Russe Berzin, puis respponsable du glorieux CSK Moscou, a choisi une voie différente où cependant les performances des athlètes restent prépondérantes…
Devenu homme d’affaires, c’est une simple petite annonce parue dans un quotidien spécialisé qui va réveiller en lui une passion jusqu’alors enfouie. Courtier désormais de métier, Didier Louis récolte les fruits de ce qu’il s’était trop rapidement défendu. Découvrons en quelques questions furtives cet amateur qui n’hésita pas à troquer sa bicyclette pour un… sulky !
Didier Louis, vous qui avez connu d’innombrables joies en côtoyant la “Petite Reine”, comment avez-vous rencontré le monde des courses?
“Au hasard d’une annonce. A cette époque, Roger Vercruysse proposait des leçons pour devenir amateur. Dès le premier entretien télé- phonique, nous avons très rapidement sympathisé. En fait, tout petit, avant de devenir coureur cycliste, je souhaitais connaître le monde hippique. Si je le jugeais inaccessible à l’origine, pensant qu’il était réservé à une élite, cet univers devenait incompatible lorsque j’ai développé mon activité d’homme d’affaires. Désormais courtier, et par conséquent, en étroite relation avec les équidés, il paraissait de rigueur d’apprendre et de connaître différentes facettes propre à ce métier.”
Roger Vercruysse a donc été un personnage important pour vous.
“Exactement, celui que je considère depuis comme un véritable ami, m’a en quelque sorte mis le pied à l’étrier. Tel un maître d’apprentissage, il m’a enseigné les ficelles, les règles, les démarches à suivre pour réussir.”
Il n ‘a pourtant pas été le seul à vous prendre sous son aile protectrice. D’autres professionnels de renom ont contribué à améliorer votre dite formation, n’est-ce-pas?
j’ai eu la chance de rencontrer de grands messieurs du Trot hexagonal en la personne de Pierre Vercruysse et Michel Charlot, l’un des piliers du Sud-Ouest, mais également Michel Lenoir avec qui j’ai collaboré durant 6 mois.”
Riche de conseils théoriques, vous avez cumulé avec différentes expériences en compétitions :
“J’ai obtenu ma licence de driver amateur en juin 1995 et j’ai débuté ma nouvelle carrière sportive associé à un cheval qui a marqué ma vie à jamais, Deus. Sur les conseils avisés de Roger Vercruysse, j’ai acquis ce concurrent qui révolutionna mes débuts en course”.
En évoquant Deus, on ressent une grande émotion dans vos propos ?
“Avec le recul, lorsque l’on connaît les exploits réalisés ensuite par ce cheval (ce fils de Niflosac engrangera la bagatelle de plus d’un million de Francs sous la férule de Pierre Vercruysse durant la saison 96/97), il ne peut laisser indifférent. Il m’a offert ma première victoire à Vittel, le 15 août 1995, mais aussi la 5ème sur l’anneau de Strasbourg, succès important puisqu’il m’ouvrait les portes du plateau de Gravelle pour m’y produire.”
Marnet – Trot Magazine