Bien connu des passionnés du cyclisme, Didier Louis n’a plus rien à prouver dans l’univers de la petite reine. Depuis les années 70, il a franchi avec succès tous les paliers entre l’amateurisme et les hautes sphères du cyclisme professionnel étant notamment à l’origine de la carrière des frères Madiot, de Thierry Marie, de François Lemarchand ou encore du russe E. Berzin…
Didier Louis connaît parfaitement le cyclisme mondial, de la préparation d’un athlète à l’exigence des compétitions de haut niveau. Alors, me direz-vous, quel rapport entre les deux roues d’un vélo et celles d’un sulky ? Quel passage secret entre le cyclisme professionnel et le monde des Trotteurs ?
Le virus des courses, Didier LOUIS l’a contracté lors d’un meeting d’hiver, au hasard des coursives de Vincennes, en assistant avec les yeux d’un enfant aux joutes hippiques qui animent quelques mois durant le temple du Trot. Mais il fallait montrer patte blanche pour accéder au cercle très fermé des propriétaires et des entraîneurs ; or, Didier LOUIS ne faisait pas partie du sérail. Alors, contraint et forcé, il a réprimé cette passion impossible jusqu’à un certain matin de 1995 où les Trotteurs sont revenus au grand galop dans la vie de cet homme d’affaires professionnel du cycle. D’une rencontre avec Roger Vercruysse, qui dirige alors une école de drivers amateurs à Liverdy (77), naîtront une sincère amitié et la concrétisation des rêves hippiques de Didier Louis.
Il obtient sa licence d’amateur dès juin 1995 et Roger Vercruysse, en homme avisé, lui conseille d’acquérir un cheval du nom de DEUS qui sera le dernier cheval de son entraînement, mais, quel cheval ! Vainqueur du premier quinté auquel il participe, le fils de Niflosac engrangera plus d’un million de francs sous la férule de Pierre Vercruysse, durant la saison 96/97. De son côté, Didier Louis remporte les 6 victoires qui lui ouvrent les portes des courses d’amateurs parisiennes, mais surtout, il apprend les ficelles du métier auprès des grands messieurs du Trot que sont les Vercruysse, Michel Lenoir ou encore Michel Charlot. Avec ses amis, il sillonne les élevages normands en quête de poulains prometteurs. Il passe des heures au milieu des herbages à observer les modèles, à étudier les origines, à négocier des marchés dans un climat de confiance et de respect mutuel avec les éleveurs. Fort de cette expérience, Didier Louis devient courtier de chevaux de courses (début 1999) afin de faire partager sa passion des Trotteurs à de futurs propriétaires en leur évitant les imbroglios juridiques et administratifs. Les premiers résultats ne se font pas attendre puisqu’il est déjà à l’origine de quelques bonnes affaires :
- Jackpot du relais (Podosis et Arabicane par Minou du Donjon), placé sous la responsabilité de L.-C.Abrivard est un sujet prometteur avec 2 victoires pour autant de sorties. P. Vercruysse qui est son driver attitré tient des propos très élogieux lorsqu’il parle de ce 2 ans.
- Fiesta du Parc, titulaire de 4 victoires depuis sa réclamation.
- Huy Champfleur, titulaire de plusieurs accessits depuis sa réclamation.
- Ivre de Vire (Cocktail-]et), est un sujet prometteur.
- Idéal des Vignes, sujet suisse titulaire de 7 victoires pour 8 courses disputées.
- Kash-Cash (Cézio ]osselyn) un très beau modèle actuellement au débourrage.
- Kaléïdoscope (fils de Kimberland), débourré et attelé, actuellement à l’entraînement, très prometteur, bilan vétérinaire = Quotient Sportif Génétique et Potentiel Sportif Actualisé.
Actuellement il reste des parts à vendre.
Ces débuts réussis dans la profession de courtier ne sont certainement pas le fruit du hasard. Cet ancien chef d’entreprise (France et U.S.A.) est un conseiller de premier ordre pour les propriétaires qui sont confrontés à des difficultés dans leurs démarches (achat de yearlings, acquisition de chevaux prêts à courir, problèmes de l’entraînement).
Devant l’enthousiasme de ses clients et les sollicitations croissantes dont il fait l’objet, Didier Louis envisage la création de son propre centre d’entraînement.
Alors qui sait ? Peut-être verrons nous bientôt ses protégés s’échapper du peloton pour disputer le maillot jaune du tour de France…des trotteurs !
Grégo – Trot Magazine